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Un temps des Fêtes chargé pour le SPAL

Jeudi 07 janvier 2021 09:53 Juliette Poireau

Le Service de police de l’agglomération de Longueuil (SPAL) a reçu 128 appels de dénonciation entre le 28 décembre et le 3 janvier concernant des comportements illégaux en lien avec la COVID-19.

« Certains appels sont non fondés. On demande toujours des explications au dénonciateur avant de se déplacer sur les lieux », détaille l’agent Ghyslain Vallières du SPAL.

Toutefois, les policiers du SPAL ont donné cinq constats d’infraction, notamment pour des rassemblements illégaux dans des résidences privées, ainsi que 39 avertissements pour le même genre de délit et d’autres, tels que la mauvaise application des mesures sanitaires, comme la distanciation physique ou le port du masque.

Le SPAL a également visité huit commerces pour des raisons similaires.

Concernant les rassemblements illégaux, l’agent Vallières explique que chaque situation est différente, « il faut faire preuve de jugement », soutient-il.

Il raconte l’une de ses interventions : « J’ai dû intervenir lors d’un rassemblement extérieur de six personnes âgées de 65 ans et plus dans une cour privée. L’une d’entre elles avait une blessure à la jambe, ce qui l’empêchait de se déplacer dans le parc public le plus proche (où les rassemblements à distance sont permis). Le groupe respectait les règles de distanciation physique et la cour en question était très grande. » Dans cette situation, l’agent Vallières a opté pour un avertissement, en faisant comprendre que cette pratique n’est pas autorisée dans le contexte actuel, et les personnes ont obtempéré.

Par contre, l’agent Vallières assure que « le SPAL souhaite faire respecter le décret de la Sécurité publique, surtout avec la situation actuelle et la hausse du nombre de cas de COVID-19 ».

Les jeunes sont-ils plus délinquants?

À la lumière des interventions des policiers du SPAL concernant des comportements illégaux liés à la COVID-19, l’agent Vallières soutient : « La délinquance n’a pas d’âge. »

Il explique que les jeunes sont surreprésentés, seulement parce qu’il s’agit du groupe d’âge ayant le plus d’activités sociales, mais cela ne veut pas dire qu’ils sont plus délinquants que les autres. « Il y a aussi des grands-parents qui ne peuvent pas se passer de voir leurs enfants, et qui ne respectent pas les consignes », soulève-t-il.

Comment va le moral des troupes?

« Une fois, lorsque je suis intervenu dans une résidence privée pour mettre fin à un rassemblement, une personne de 81 ans m’a dit : “Vous ne voulez pas que je reçoive mes enfants, alors que c’est peut-être mon dernier Noël.” Je lui ai donc répondu : “Je comprends, et je conçois que ça peut être notre dernier Noël, surtout quand on a atteint un certain âge. Par contre, si vous ne voulez pas que ce soit assurément le dernier, continuer de respecter les consignes.” »

Cette anecdote démontre à quel point les interventions peuvent être difficiles moralement pour les policiers sur le terrain. Des rencontres d’équipes sont faites régulièrement pour répondre aux questionnements et préoccupations des agents.

À l’heure actuelle, le SPAL attend les directives de la Sécurité publique, dont Geneviève Guilbaut fera le point aujourd’hui. « Si on repasse en mesure d’urgence, nous devrons faire des quarts de travail de 12 heures, comme au printemps, et on ne souhaite pas ça, car c’est difficile. »

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