Depuis maintenant un an, cinquantes employés de chez Béton Provincial de Longueuil et de Lasalle seraient en lock-out, privés de prestations de chômage. 

À la table de négociation, la direction n'aurait pas changé de position depuis le début. Celle-ci souhaiterait que leurs employés acceptent un gel salarial de quatre ans,  une abolition de leur régime de retraite ainsi qu'une réduction substantielle de la couverture de leur assurance collective d'après le syndicat des travailleurs. 

« Rien ne semble émouvoir la direction de Béton Provincial. Un véritable cœur de pierre. Le syndicat a multiplié les relances à la table de négociation, des gestes concrets ignorés les uns après les autres par Béton Provincial. Malheureusement ce type de lock-out, qui prive les travailleurs de leurs revenus depuis un an, ne semble pas faire partie des priorités du ministre du Travail », a déploré le premier vice-président de la CSN, François Enault. 

Les employés auraient manifesté en solidarité ce vendredi 5 décembre à proximité du Pont Jacques-Cartier pour souligner le un an de lock-out. 

« Il n'y a rien qui va nous casser. Si les gars sont encore dans la rue aujourd'hui, à tenir une ligne de piquetage devant l'usine jour après jour, c'est qu'ils tiennent à leurs conditions de travail. On ne demande pas la lune, on veut juste maintenir nos acquis », a affirmé Jean-François Gagné, opérateur de bétonnière et porte-parole du syndicat. 

Selon le président du Conseil central du Montréal métropolitain, Bertrand Guibord, les employés de Béton Provincial auraient le support de tous les syndicats qu'ils rencontreraient et le président de l'entreprise, André Bélanger, le saurait. 

« Ce n'est pas vrai qu'on abandonne un des nôtres, surtout pas quand une entreprise se met à acheter ses concurrents et entreprend de niveler les conditions de travail de tout un secteur vers le bas », a ajouté M. Guibord.