Le coût d'un billet de transport en commun de la zone AB, qui couvre tout le service offert à Montréal, Longueuil et Laval, passera de 4,75 $ à 5,00 $ en juillet, ce que l’Association pour le transport collectif de la Rive-Sud (ATCRS) dénonce.

Selon l'ATCRS, « cette hausse de 25 cents, la seule annoncée cette année sur les titres unitaires, cible injustement les usagers des couronnes » sud et nord, car il n'y aura aucune amélioration de service pour la justifier.

L’Autorité régionale de transport métropolitain (ARTM) a annoncé mercredi les grilles tarifaires pour la période 2025-2026, qui présentent une hausse moyenne de 3% des tarifs. « Chaque année, les tarifs des services de transport collectif sont indexés en tenant compte entre autres de l’inflation, tout en portant une attention particulière à la capacité de payer des citoyens afin de maintenir l’abordabilité des services pour l’ensemble de la clientèle », indique l'argence gouvernementale par voie de communiqué. Son directeur général, Benoît Gendron, croit que cette indexation est un choix responsable et nécessaire compte tenu du contexte économique actuel.

Cette prise en compte de l'inflation, l'ATCRS ne la trouve pas convaincante, car elle déclare que cette augmentation de 25 cents par billet représente « un dépassement marqué de l’indice des prix à la consommation ». En deux ans, le coût d'un titre AB a augmenté de 11,1 %. 

« Depuis l’ouverture du métro à Laval en 2007, les usagers de l’agglomération de Longueuil devaient payer le tarif de la zone 3 pour accéder au métro. À l’époque, un titre mensuel coûtait 103 $, et un titre unitaire, 2,75 $. En ajustant l’inflation, ces tarifs correspondraient aujourd’hui à 152 $ et 4,05 $. Pourtant, les tarifs actuels sont de 160 $ et 4,75 $, et atteindront 5,00 $ en juillet, un dépassement marqué de l’indice des prix à la consommation », explique-t-on.

Aussi, si l'offre de service en transport en commun a diminué depuis la pandémie à Montréal, elle a aussi reculé sur la Rive-Sud, qui souffrait déjà d'un service plus cher, et moins développé. « Il y a moins de lignes de bus, une diminution de la fréquence des métros sur la ligne jaune, et toujours pas d’accessibilité universelle à la station Longueuil », déplore l'ATCRS, qui souligne également les bévues du REM, qui n'a pas offert un service fiable cet hiver, et qui sera fermé cet été. 

Cela dit, l'association se demande pourquoi les usagers de la Rive-Sud et de Laval doivent absorber cette hausse de prix mlagré « une baisse significative de la qualité du service ». Elle souhaite donc que le gouvernement du Québec comble le manque à gagner en finançant cette portion des revenus tarifaires, soit 2,7 M$, en versant le montant à l'ARTM, plutôt que de faire payer plus cher aux usagers.