Selon la Communauté métropolitaine de Montréal (CMM), la reprise des mises en chantiers résidentielles observée dans le Grand Montréal en 2024 est grandement attribuable à l'agglomération de Longueuil, qui a enregistré une hausse de 171%.

À Longueuil seulement, la hausse des mises en chantier en 2024 s'est élevée à 665% par rapport à 2023, une année où le développement immobilier avait plongé sur le territoire en raison de la hausse des taux d’intérêt et des coûts de construction. Un total de 2214 unités de logements a donc été construit l'année dernière à Longueuil. La Ville ne semble d'ailleurs pas freiner son élan, car elle a annoncé la semaine dernière son « Projet Longue-Rive », un tout nouveau quartier situé à la Pointe de Longueuil, entre le fleuve Saint-Laurent et la route 132, qui comportera 5000 unités, dont 1000 logements abordables. La vente des premiers lots est prévue en 2026, et la construction du projet s'échelonnera sur une période de 10 à 15 ans. Sur la couronne sud au complet, la hausse a été de 46%.

L’Observatoire du Grand Montréal de la CMM indique qu'en général, les chantiers ont augmenté de 19 % dans le Grand Montréal en 2024, ce qui constitue une hausse positive compte tenu du fait que lors des deux années précédentes, la tendance était à la baisse. 16 400 unités ont été bâties, mais ce nombre, selon l'Observatoire, « ne suffira pas pour répondre à la demande », alors que nous sommes en pleine pénurie de logements. Si la reprise des mises en chantier en 2024 dans le Grand Montréal ne sera pas immédiatement visible sur le terrain, puisqu'il faut en moyenne trois ans pour qu'un logement en chantier soit disponible, on s'attend à ce que cette remontée du développement immobilier soit encore plus grande en 2025, puisqu'elle avait déjà atteint une hausse de 58% dans les trois premiers mois de l'année par rapport à 2024. 

On précise aussi que le marché de l'immobilier est dominé par les logements locatifs, qui « est devenu le principal moteur de la production résidentielle dans le Grand Montréal, passant de 12 %, en 2012, à 81 %, en 2024 ».