Les élus de Greenfield Park veulent conserver le statut bilingue de leur arrondissement.

C'est cette semaine que se tenait la séance du conseil d’arrondissement. Un citoyen s’y était présenté pour poser une question en lien avec le statut bilingue de cette partie de la Ville de Longueuil. C’est que la loi 96, depuis son entrée en vigueur, oblige les municipalités qui souhaitent conserver leur statut bilingue à présenter une résolution en ce sens à leur conseil afin que ledit statut soit préservé.

Comme Greenfield Park a le statut bilingue et qu’elle n’a toujours pas adopté de règlement sur cet enjeu, plusieurs citoyens se demandaient s’il allait en demeurer ainsi ou si la ville agirait pour conserver son statut.

Le président du conseil d'arrondissement, Sylvain Joly. a tenu à rassurer la population et a indiqué que « le statut bilingue de Greenfield Park, ça fait partie du patrimoine, ça fait partie de notre histoire, ça fait partie de notre culture. C'est un événement social pour nous [et nous] vivons très bien avec celui-ci. »

Il a ensuite expliqué que c’est une fois que la Ville de Longueuil aura reçu un avis de l’Office de la langue française que Greenfield Park devra adopter une résolution pour conserver son statut. Mais comme Longueuil n’a pas reçu d’avis de la part de l’Office québécois de la langue française (OQLF), le délai de 120 jours n’est toujours pas commencé et les élus ont encore une durée indéterminée pour le moment afin d'adopter la législation. Ainsi, dès que l'avis de l'OQLF sera reçu, Greenfield Park fera ce qu’il faut pour conserver son statut de ville bilingue. Sylvain Joly a d'ailleurs souligné que « quand je vais recevoir cet avis-là, là je vais pouvoir adopter une résolution. »

Droit obtenu en 1977

À l'échelle du Québec, plus de 80 municipalités ont le statut de bilingues depuis l'adoption de la loi 101 en 1977. À l'époque cette particularité a été accordée aux municipalités ayant au moins 50% de leur population ayant l'anglais comme langue maternelle .

Un organisme municipal bilingue peut faire exception à la Charte de la langue française et afficher dans les deux langues, en plus de communiquer en anglais à l’interne ou avec une autre municipalité ayant le même statut qu'elle. Les communications écrites au sein de l’organisme peuvent également être tenues en anglais.

Or, avec l'adoption de la loi 96, le ministre de la Langue française, Simon Jolin-Barrette, souhaitait que les villes ayant moins de 50% de leur population qui est anglophone puissent perdre leur statut particulier si elles ne font pas une demande pour le conserver. Comme la population de Greenfield Park est composée d'un peu moins de 35% d'anglophones, l'arrondissement n'a d'autre choix que d'adopter une résolution pour conserver son statut.