Le conseil d’agglomération a adopté cet après-midi son schéma d’aménagement et de développement, malgré l’opposition du maire de Saint-Bruno, Martin Murray.

Ce dernier insistait pour que le boisé des Hirondelles soit reconnu comme d’intérêt confirmé, ce qui ne fut pas le cas.

Le boisé a donc toujours un statut «à documenter».

Selon Longueuil, la forêt n’est pas pour autant soumise au développement immobilier puisqu’un règlement de contrôle intérimaire y interdit l’abattage d’arbre.

Elle soutient que c’est maintenant à Saint-Bruno de poser des actions concrètes pour sa protection, telles que l’achat du terrain, la modification du zonage ou encore la mise sur pied d’un plan de conservation.

«Je me demande encore pourquoi [le maire de Saint-Bruno] n’a pas protégé cet espace si vital pour sa communauté. Je me pose encore la question», a admis la mairesse de Longueuil, Caroline St-Hilaire.

Mais Saint-Bruno considère que le contenu d’études faites sur le boisé est suffisant pour que l’agglomération lui confère un statut confirmé. À cet égard, le maire Murray affirme que l’agglomération a manqué de courage.

«La frilosité [du schéma d’aménagement] et son manque d’audace […] nous déçoivent au plus haut point. Il n’a suffi que quelque promoteur laisse entrevoir une menace de poursuite pour faire plier les genoux des individus», a-t-il déclaré.

Le Parti québécois s’impose dans le débat

Plus tôt cette semaine, le porte-parole de l’opposition officielle en matière d’environnement, Mathieu Traversy, a ajouté son grain de sel au débat.

Il s’est rendu au boisé des Hirondelles pour demander au ministre de l’Environnement, David Heurtel, de protéger la zone, «et non pas de protéger le patrimoine immobilier d'un promoteur privé».

Il a ajouté que le ministre doit être cohérent avec sa décision de 2015 et déclarer que le développement immobilier projeté serait incompatible avec la protection de cette zone.