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Réseaux sociaux : Catherine Fournier veut une règlementation des algorithmes

Vendredi 25 septembre 2020 12:00 Juliette Poireau

La députée de Marie-Victorin, Catherine Fournier, a fait adopter unanimement à l’Assemblée nationale du Québec une motion demandant au gouvernement fédéral de se pencher sur la règlementation des algorithmes des applications de réseaux sociaux pour limiter leurs effets néfastes sur la société.

Bien que le dépôt d’une mention n’ait qu’une valeur symbolique et soit sans force de loi, celle-ci vise à « mettre la lumière sur une situation à laquelle il importe de trouver des solutions », selon la députée.

Consciente qu’il s’agit d’un « premier pas », cette motion demande au gouvernement canadien d’étudier la question de la règlementation des algorithmes lors d’un éventuel dépôt de projet de taxations des géants du Web. Rappelons que tout ce qui est en lien avec les télécommunications relève d’une compétence fédérale.

D’ailleurs le ministre du Patrimoine canadien a réitéré il y a quelques semaines son intention d’intervenir auprès des géants du Web pour des redevances sur le partage des contenus médiatiques d’ici sur leur plateforme, ainsi que d’instaurer une législation plus ferme concernant les discours haineux.

« Il s’agit d’une problématique internationale qui demande une action concertée entre plusieurs états du monde pour avoir une force d’influence afin que de véritables changements soient faits », explique Catherine Fournier.

Elle dénonce notamment les phénomènes de chambres d’écho, d’amplification des fausses nouvelles, de cohésion sociale et de dépendance aux réseaux sociaux. Pour elle, les algorithmes sont dangereux pour la société, mais la députée déplore que ce sujet soit rarement abordé lorsqu’on parle de l’implication des géants du Web.  

Sa solution : règlementer les algorithmes sur ces plateformes pour empêcher de « jouer avec la psychologie humaine en monnayant notre temps d’intention ». Pour elle, se serait une grave erreur de se limiter aux problèmes de la taxation, « le gouvernement n’a pas qu’une responsabilité fiscale dans ce dossier, mais aussi sociale », soutient la députée.

« Veut-on réellement continuer à encourager ses entreprises milliardaires qui engendrent des effets graves sur la société à travers le monde, ou bien faire moins d’argent en supprimant les côtés négatifs de ces réseaux? », laisse-t-elle planer.

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