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MISE À JOUR Agglomération de Longueuil : les maires dissidents demandent au ministre Coiteux d’intervenir

Mardi 12 juillet 2016 00:00 TVRS

Les Villes liées de Brossard, Saint-Bruno et Saint-Lambert demandent au ministère des Affaires municipales, Martin Coiteux, qu’il intervienne pour modifier la structure de gouvernance de l’agglomération de Longueuil. Les trois conseils de Ville ont chacun adopté une résolution en ce sens lors de leur dernière séance publique, mardi dernier. Saint-Bruno, pour sa part, est allée plus loin, en dressant une liste des modifications qui, selon elle, devraient être apportées pour assurer le bon fonctionnement de la structure. La Ville demande premièrement à ce que la gestion de l’agglomération soit complètement indépendante de la Ville de Longueuil, «à l’image des MRC». Elle propose aussi que les quotes-parts versées à l’agglomération soient calculées à 50 % en fonction de la population et à 50 % en fonction de la richesse foncière des villes liées. À titre d’exemple, selon des chiffres de 2015, la richesse foncière de Longueuil est environ sept fois plus importante que celle de Saint-Lambert, et deux fois plus que celle de Brossard. Moins d’élus En ce qui a trait au conseil d’agglomération, Saint-Bruno propose que seuls les maires de chacune des villes (Boucherville, Brossard, Longueuil, Saint-Bruno, Saint-Lambert) y soient représentés. À l’heure actuelle, le conseil est représenté, en plus des cinq maires, par cinq conseillers de la Ville de Longueuil choisis par sa mairesse, Caroline St-Hilaire. La plupart du temps, leur intervention fait pencher le vote du même côté que Mme St-Hilaire. De plus, pour qu’une résolution soit adoptée lors d’un vote, Saint-Bruno demande à ce qu’au moins 50 % des maires soient pour la proposition (3/5 des maires), et que cette proportion représente au moins 50 % de la richesse foncière totale de l’agglomération. Cette dernière condition ne permettrait pas, par exemple, aux villes de Boucherville, Saint-Bruno et Saint-Lambert d’avoir un poids suffisant pour permettre l’adoption d'une résolution, puisque leur richesse foncière combinée représente moins de 50 % du total de l’agglomération. Ce n’est pas la première fois que les maires des trois villes demandent au gouvernement du Québec d’intervenir. En décembre 2014, ils avaient organisé une conférence de presse pour réclamer du ministre de l’époque, Pierre Moreau, qu’il intervienne, «mais aucune modification concrète n’a été apportée à la gouvernance de l’agglomération», juge Brossard. «Rien de nouveau dans ces demandes», assure Longueuil La mairesse de Longueuil n’était pas disponible pour commenter aujourd’hui, mais la directrice des communications à la Ville, Julie Martineau, affirme qu’il n’y a rien de nouveau dans ce que réclament les trois villes. Elle a rappelé que la Commission municipale du Québec (CMQ) a déjà statué sur la question et jugé que les demandes des trois villes étaient sans fondement. En effet, dans le jugement de février dernier, la CMQ statuait que les requérants «n’avaient pas fait la preuve […] de l’iniquité qui résulterait du partage établi». Mme Martineau affirme également qu’une étude du HEC a déjà prouvé que le coût de fonctionnement de l’agglomération de Longueuil était parmi les moins élevés des grandes villes du Québec. Elle a également souhaité relativiser l’ampleur de la mésentente, assurant que 95 % des résolutions proposées au conseil d’agglomération sont adoptées à l’unanimité. Par ailleurs, l’agglomération a mandaté la firme indépendante Raymond Chabot Grant Thornton en juin 2015 pour évaluer les activités, les modes de financement, les coûts et les ressources de l’agglomération. Le rapport est attendu cet automne.

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