L’agglomération de Longueuil touchera jusqu’à 625 000 $ pour contrer l’exploitation sexuelle des jeunes filles dans la région. Cette aide financière, accordée par Québec, servira entre autres à l’embauche d’un employé chargé de coordonner les actions prises par les organismes qui militent pour cette cause. Elle servira également à la bonification des services déjà offerts en appuyant financièrement les organismes. La mairesse de Longueuil, Caroline St-Hilaire, a parlé d’un dossier «qui lui tient particulièrement à cœur». «Le projet Mobilis, développé à Longueuil, dès 2008, a mené au dépôt de 81 accusations de proxénétisme, et 100 % d’entre elles se sont soldées par un verdict de culpabilité. C’est donc dire que ce projet est d’une remarquable efficacité et que tous les intervenants de la région sont heureux de voir d’autres actions être bonifiées dans la lutte contre l'exploitation sexuelle», a-t-elle expliqué par communiqué. Même si les efforts sont avant tout orientés vers la prévention et la sensibilisation, la prise en charge et le soutien aux personnes victimes d’exploitation sexuelle font également partie de l’objectif. Richard Desjardins, directeur général de l'organisme Action Jeunesse St-Pie X, a lui mis l’accent sur la pertinence d’une «coordination efficace […] des actions locales existantes». «Le projet ciblera notamment les endroits à risque de recrutement tels que les écoles secondaires, les foyers de groupe, les aires de transports en commun et les centres commerciaux», a-t-il précisé. Cette contribution du provincial est répartie sur cinq ans à raison d'une somme maximale de 125 000 $ par année.