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Lowe’s acquiert RONA: le siège social canadien sera à Boucherville

Mercredi 03 février 2016 21:10 TVRS

Le géant québécois de la quincaillerie Rona devient la propriété de la multinational américaine Lowe’s. Bonne nouvelle pour la Rive-Sud, le siège social de Lowe’s au Canada sera à Boucherville.

Le montant de la transaction est évalué à 3,2 milliards $ canadiens. Les multiples bannières Rona seront conservées.

Les deux parties ont annoncé ce matin que la transaction avait été approuvée à l’unanimité par les deux conseils d’administration. L’entente, dit-on, est basée sur de «solides motifs stratégiques» et devrait «accélérer la mise en œuvre de la stratégie de croissance de Lowe's au Canada».

«Nous croyons que le moment est venu de franchir cette nouvelle étape dans l'évolution de la famille RONA, a expliqué le président du conseil d’administration de RONA, Robert Chevrier.

«L'équipe de Lowe's nous a présenté un excellent plan pour que notre entreprise maintienne le pouvoir de sa marque, tout en nous permettant d'utiliser la présence mondiale de Lowe's comme tremplin pour accroître notre portée.»

De son côté, le nouveau directeur des activités de Lowe’s au Canada, Sylvain Prud'homme, a dit avoir «un grand respect pour l'équipe de direction et pour le groupe d'employés talentueux de RONA» et avoir «hâte de travailler avec eux dans le but d'amener les activités [de l’entreprise] à franchir une prochaine étape.»

Il faut «sauver le soldat RONA»

Sur les réseaux sociaux, le chef du Parti québécois, Pierre Karl Péladeau, s’est enflammé en apprenant la nouvelle.

Il faut «sauver le soldat RONA», a-t-il affirmé, faisant référence au film «il faut sauver le soldat Ryan » de Steven Spielberg paru en 1998.

Il a également qualifié les propos de la nouvelle ministre de l’Économie, Dominique Anglade, de «farfelus», elle qui est «sans expérience», a-t-il rappelé.

La ministre avait de son côté affirmé que la transaction était «bénéfique pour les québécois».

Pour sa part, la Caisse de dépôt et de placements du Québec voit l’achat de RONA d’un bon œil et «estime que la transaction mènera au maintien ou à la croissance de l'activité économique générée par les bannières de Rona au Québec.»

Du côté de l’Institut économique de Montréal, on croit que les avantages de cet achat sont plus importants que les inconvénients. «Le patriotisme et l'émotivité face à ces transactions ne doivent pas éclipser les nombreux avantages pour le consommateur et les employés de RONA», a affirmé Mathieu Bédard, économiste à l’Institut.

Finalement, la porte-parole de Québec solidaire, Françoise David, croit qu’il est «regrettable» de voir un succès d’affaires québécois passer entre les mains d’une entreprise américaine. Selon elle, il faut «au minimum s'assurer que les emplois restent au Québec et que les fournisseurs québécois soient protégés».

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