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Le SPAL et le CISSS de la Montérégie-Est lancent un projet pilote pour la santé mentale

Mardi 17 novembre 2020 16:00 Juliette Poireau

Le Centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS) de la Montérégie-Est et le Service de police de l’agglomération de Longueuil (SPAL) s’unissent pour agir en santé mentale en mettant en place l’Équipe de soutien en intervention psychosociale (ÉSIP).

Cette équipe spéciale vise à faciliter l’accès pour des clientèles vulnérables à des services adaptés au niveau de la justice, de la santé et de l’assistance dans la communauté. « Ces personnes peuvent être en situation d’itinérance, avoir des troubles de santé mentale, être victimes de violence conjugale, d’agression sexuelle ou toute autre situation psychosociale défavorable », détaille le CISSS de la Montérégie-Est.

L’objectif de ce projet pilote qui s’échelonnera sur six mois est d’améliorer les interventions des policiers lors de situations de crise. « Ce qu’on souhaite avec l’ÉSIP, c’est d’intervenir pendant les patrouilles, à n’importe quelle heure du jour, afin de prévenir les situations de crise directement sur le terrain », soutient l’agent Ghyslain Vallières du SPAL.

Sur le terrain depuis la fin septembre, les équipes ÉSIP sont constituées de policiers formés en santé mentale et d’intervenants du CISSS de la Montérégie-Est qui travaillent en binôme. Le duo intervient seulement lorsqu’un patrouilleur le sollicite. Une fois que les lieux ont été sécurisés par la patrouille, le binôme agit dans un « rôle-conseil » auprès de la clientèle en détresse.

Du 28 septembre au 11 novembre, 80 opérations ÉSIP ont été effectuées sur le territoire.

Cette nouvelle méthode permet de répondre rapidement aux besoins de la clientèle vulnérable et de planifier des actions pour éviter leur détérioration et prévenir d’éventuelles crises.

« L’objectif de travailler avec des intervenants en services sociaux est de diminuer la récurrence des appels d’urgence au 911 », explique l’agent Vallières.

En effet, il s’agit d’interventions de longue durée, dans le but de bien comprendre la situation de l’individu en question et de l’orienter vers les meilleures ressources possibles. L’agent Vallières souligne que « cette connaissance du milieu de la santé par un professionnel de la santé augmente la qualité de l’intervention auprès de l’usager en plus de la personnifier ».

« La prise en charge évite parfois le recours à l’urgence et fait en sorte que la personne peut être dirigée vers la bonne ressource pour obtenir les meilleurs soins et services », exprime le CISSS de la Montérégie-Est.

À la fin du projet pilote, les deux organisations feront une évaluation de l’impact de cette nouvelle façon de faire en fonction des résultats obtenus concernant le nombre et le type d’appels, le nombre de personnes rencontrées et leur cheminement, le nombre de partenaires impliqués, etc. Le but, pour l’agent Vallières, c’est de « démontrer la nécessité des équipes ÉSIP pour soutenir la population vulnérable ».

Les deux institutions souhaitent la pérennité des équipes ÉSIP sur le long terme et se disent prêtes à faire perdurer leur collaboration.

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