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Financement communautaire : Drainville lance «un cri de désespoir» au ministre Blais

Vendredi 05 février 2016 23:30 TVRS

Au lendemain du remaniement ministériel qui a amené François Blais au poste de ministre l’Emploi et de la Solidarité sociale, Bernard Drainville a rassemblé ce matin divers acteurs du milieu communautaire pour témoigner de l’importance de ramener le financement dans le milieu.

Depuis le 31 décembre, le Fonds d’initiatives sociales a été coupé, si bien que plusieurs projets sont menacés, affirment les organismes.

Le député de Marie-Victorin croit ainsi que l’arrivée d’un nouveau ministre à ce poste est «l’occasion rêvée [pour le gouvernement Couillard] de faire la preuve que la lutte à la pauvreté et à l’exclusion sociale leur tient à cœur».

Ce n’est donc «plus un cri du cœur, mais un cri de désespoir» que Bernard Drainville a lancé. Parmi les projets en péril, on retrouve une cuisine et un jardin communautaires, des boîtes aux lettres pour les sans-abri, ou encore un guide de ressources pour les citoyens en situation de vulnérabilité.

Selon les organismes, pas moins de 10 000 résidents du quartier profitent directement ou indirectement de ces initiatives communautaires. Environ 1,6 millions $ par année seraient nécessaire pour garder ces projets en vie.

De «meilleurs citoyens»

Pour les organismes réunis ce matin, il est clair que l’impact de ces projets va bien au-delà de l’aide immédiate apportée aux résidents du quartier.

Plusieurs ont souligné les retombés à long terme sur la santé, la confiance en soi, la formation et l’éducation des jeunes. Des impacts qui, à leur avis, permettront au gouvernement d’économiser dans le futur.

«Même en temps d’austérité, je cherche la logique économique derrière ces coupes-là!», s’est indigné André Bilodeau, directeur de l’organisme Réseau d’habitations chez-soi.

«Les gens trouvent un sens à leur vie, un lien d’appartenance. La motivation vient soudainement d’eux-mêmes, et ça devient finalement de sacrés bons payeurs de taxes», a-t-il ajouté.

M. Drainville a donc promis de talonner le ministre Blais dans l’espoir d’obtenir un fonds d’urgence qui permettrait «aux projets de survivre», du moins, jusqu’au prochain budget provincial, prévu au printemps.

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