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Départ de Bernard Drainville : «J’ai Longueuil tatouée sur le cœur»

Mardi 14 juin 2016 00:00 TVRS

C’est un Bernard Drainville visiblement ému qui a dit au revoir à la politique, ce matin, à Longueuil, une ville qu’il dit avoir «tatouée sur le cœur». Entouré de sa famille, le député de Marie-Victorin peinait à retenir ses larmes lorsqu’il a remercié, pour la dernière fois, les citoyens de Longueuil de l’avoir appuyé au cours de son passage en politique, entamé en 2007. «Ce qui me chagrine le plus [quant à ma démission], c’est de quitter les gens de Longueuil. Être député de Marie-Victiron, pendant près de 10 ans, a été une expérience incroyable, magique», a-t-il dit, avant de devoir reprendre son souffle. «J’aime vraiment beaucoup mon monde de Longueuil. Ils ne sauront jamais à quel point je leur suis reconnaissant. Ce qu’on a accompli ensemble […], ce que j’ai pu voir d’engagements, de solidarité, de générosité, de dévouement dans ce comté-là, ça dit de belles choses sur le Québec et sur les Québécois. On est du monde qui se tient [ensemble]», a-t-il expliqué, devant plusieurs de ses sympathisants réunis à la Maison de quartier Saint-Jean-Vianney. Pierre Karl Péladeau Le départ de la vie politique de l’ex-chef du Parti québécoise, Pierre Karl Péladeau, a eu un grand impact sur sa décision de lui aussi quitter l’Assemblée nationale. «Son départ [à Pierre Karl Péladeau], c’était mon signal de départ», a-t-il expliqué d’entrée de jeu. «J’avais tissé une relation de confiance et de complicité avec Pierre Karl qui était vraiment forte, et qui était vraie. Mon ralliement à Pierre Karl [lors de la dernière course à la chefferie] était sincère. […] Je me suis beaucoup investi là-dedans. Et quand il est parti, ça m’a donné un coup, c’est indéniable», a-t-il expliqué. M. Drainville a également avoué que l’énergie n’était peut-être plus tout à fait au rendez-vous, et que l'inclémence de la politique l’avait, d’une certaine façon, affaibli, et même mis «à risque». «Il y a des matins, je mettais ma ceinture qui fait un bruit métallique, et j’avais l’impression de revêtir mon amure, avant de descendre dans les tranchées, une épée à la main, pour combattre des hordes libérales!», a-t-il expliqué, dans une allégorie, pour témoigner de l’intensité de son travail. «Quand le réservoir d’essence se vide plus rapidement qu’il ne se remplit, c’est peut-être parce qu’il est temps de partir», a-t-il ajouté. Carrière à la radio M. Drainville a confirmé qu’il coanimera une émission de radio au FM93 à Québec, dès la fin de l’été, aux côtés d’Éric Duhaime. Il s’est dit très heureux de pouvoir désormais pratiquer un métier qui lui permettra de jouir d’une pleine liberté d’expression. «Tu as une liberté de parole, à la radio parlée, et j’entends l’exercer. […] Je pense que [Cogeco] m’a approché justement pour avoir un point de vue différent [de celui d’Éric Duhaime]. Comme je l’ai dit tout à l’heure, je vais rester le même. Ils savent très bien qui ils engagent», a-t-il déclaré. M. Drainville n’a pas voulu s’avancer sur le candidat qu’il verrait le mieux représenter le Parti québécois à la prochaine élection provinciale.

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