La Fédération des transporteurs par autobus (FTA) a déposé ce mardi au ministère de l'Éducation une facture de 12 M$ qui équivaut au déficit endossé par les 137 transporteurs scolaires qui ont utilisé des autobus électriques dans la province pour l’année scolaire 2024-2025. Pour les transporteurs de la région de la Montérégie la facture s'élève à 3 M$. 

« Le gouvernement nous a d’abord imposé un virage électrique. Ensuite, il a changé unilatéralement les règles budgétaires, en retirant l’essentiel de la mesure de soutien pour le transport électrique. Résultat : des dizaines de transporteurs ont roulé à perte, durant toute la dernière année scolaire. C’est intenable et ça doit être ajusté avant la rentrée », a déclaré Luc Lafrance, président-directeur général de la FTA. 

Le gouvernement du Québec a imposé l’achat d’autobus électriques en remplacement des autobus thermiques en 2021. Par contre, les frais d’opération de ces autobus sont beaucoup plus colossaux.  

Au début de la dernière année scolaire le gouvernement a décidé de réduire le financement dans sa mesure de soutien à l’électrification du transport scolaire. Le soutien financier qui était d'abord alloué était de 12 900$ par circuit, il a par la suite été réduit à 5000$. 

Selon les audits financiers des transporteurs, un autobus électrique coûte 14 000 $ de plus à opérer qu’un véhicule thermique, il y a donc un manque à gagner de 9 000 $ pour chacun des circuits opérés par autobus électrique. 

« Les transporteurs se sentent prisonniers d’un système défaillant qu’ils n’ont ni choisi ni dessiné. Nous discutons avec le gouvernement depuis plusieurs mois afin de trouver une voie de passage et espérons que le dépôt de notre facture engrangera enfin un engagement ferme et des actions concrètes pour les transporteurs scolaires du Québec » a ajouté M. Lafrance.

La FTA fait donc une alerte au gouvernement puisqu'elle ne peut pas garantir les services de base sans appui d'urgence ou un cadre de financement évident.