Rentrée scolaire : l'organisation Uni-es pour l’école incite à une mobilisation citoyenne à Longueuil
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Image : Uni-es pour l’école / Facebook |
À l'aube de la rentrée scolaire, le mouvement citoyen Uni-es pour l’école appelle à une mobilisation citoyenne à Longueuil via une semaine d’action du 25 au 29 août ainsi qu'une manifestation devant les bureaux du ministre responsable des Services sociaux, Lionel Carmant, le 28 août à 11h.
Les bureaux de M. Carmant, qui est aussi député caquiste de Taillon, sont situés au 498 boulevard Roland-Therrien à Longueuil.
L'organisation justifie cette mobilisation par un constat d'« incertitude budgétaire et les compressions toujours en cours en éducation ». Par voie de communiqué, elle évoque un cocktail explosif pour les écoles à travers le Québec en mentionnant les postes d’enseignantes et d’enseignants non comblés, des compressions qui atteignent des dizaines de millions de dollars, et un climat d’improvisation dénoncé par toutes les directions et le personnel scolaire, selon les dires du mouvement citoyen.
Le communiqué aborde aussi les nombreuses conséquences pour les élèves et le milieu de l'éducation, soit les classes surchargées, les coupures de services aux élèves les plus vulnérables, le gel d'embauches gelées, et les reports de réparations dans des bâtiments déjà en mauvais état. Le communiqué fait référence à une « nouvelle cure minceur qui menace directement la réussite et le bien-être des élèves. »
Uni-es pour l’école affirme aussi que les coupes affecteraient surtout les enfants ayant des besoins particuliers, énonçant que ce sont les postes de technicien en éducation spécialisée (TES), d’orthopédagogues et d’éducatrices spécialisées qui disparaissent en premier.
« Quand un enfant n’a pas accès à l’aide dont il a besoin, c’est tout son parcours scolaire qui est compromis. Ce que nous voyons présentement, c’est un abandon pur et simple des élèves différents. On nous répète que l’éducation est une priorité, mais on nous prouve le contraire chaque jour », dénonce Geneviève Simon Potvin, porte-parole d’Uni-es pour l’école.
Dans ce même communiqué, l'organisation rappelle aussi le cas des cégeps qui vit également une rentrée sous le signe des compressions budgétaires.
« 151M$ ont été retranchés du budget des cégeps. Des coupures qui s'ajoutent au gel de recrutement et au plafond d'heures rémunérées décrétés l'an dernier. Considérant la hausse de clientèle de 14%, difficile de comprendre comment les cégeps pourront répondre aux besoins des étudiant-es. », exprime le mouvement citoyen.
C'est pourquoi, face à tous ces enjeux, Uni-es pour l’école appelle à une semaine d’action du 25 au 29 août. Le mouvement citoyen incite tous à multiplier les gestes de visibilité, comme des messages de soutien affichés devant les écoles, des rassemblements locaux, des actions créatives et plus encore.
« Le gouvernement a reculé partiellement sous la pression de la mobilisation citoyenne, mais ce n’est pas suffisant. On ne veut pas de demi-mesures. On veut l’annulation complète des compressions et un vrai plan de réinvestissement massif et durable. On a déjà montré que quand les parents et la population se mobilisent, ça marche. Alors maintenant, on continue », affirme Adam Petrin, porte-parole du mouvement.
Lorsqu'elle mentionne le recul partiel du gouvernement, Mme Petrin semble faire référence à la réinjection, en juillet dernier, des 540 millions de dollars destinés spécifiquement aux services aux élèves, par le ministre de l'Éducation, Bernard Drainville.
Info Rive-Sud se penchera d'ailleurs, dans les prochains jours, sur tous ces enjeux dans le milieu de l'éducation, alors que certains membres du Centre de services scolaire Marie-Victorin seront interviewés.
« Chaque dollar coupé aujourd’hui, c’est une dette sociale qu’on lègue aux générations futures. Le courage politique, ce n’est pas de reculer pour sauver la face : c’est d’investir massivement pour que nos enfants aient les outils de réussir », concluent les porte-paroles d'Uni-es pour l’école.