À quelques jours de la fin de la session parlementaire, Québec recule et n’a plus l'intention d'interdire les pitbulls. Une décision qui fait écho à Longueuil : selon toute vraisemblance, le règlement sur le contrôle des animaux sera élargi pour inclure tous les chiens dangereux. La première étape de cette modification est la tenue d’une consultation publique, annoncée mardi par la mairesse Sylvie Parent.

« Avant de modifier le règlement, il serait plus sage de solliciter l’avis de plus de gens. Évidemment, nous connaissons bien l’opinion des différents lobbys qui s’expriment au conseil ou ailleurs, mais il sera sans doute intéressant d’élargir le spectre des opinions avant de procéder au changement », a signifié hier soir la mairesse, lors de la séance du conseil municipal.

Cette consultation publique « sera annoncée sous peu » et se fera « via le site internet ». Aucun autre détail n’a toutefois été divulgué. La direction des communications de la Ville de Longueuil n’est d’ailleurs pas encore au fait du déroulement des choses.

Vers un changement

Le conseiller du district Fatima-du Parcours-du-Cerf, Steve Gagnon, a déposé mardi soir un avis de motion pour modifier le règlement sur le contrôle des animaux. Tous les éléments « reliés aux pitbulls » ont été retirés du document qu’il a présenté aux élus.

Dans le cadre de cette nouvelle version du règlement, M. Gagnon souhaite que les « éléments comportementaux » d’un animal soient ciblés, plutôt qu’une race en particulier, en l’occurrence les pitbulls. Depuis l’adoption du règlement, en 2016, plusieurs citoyens militent en ce sens.

Rappelons qu’en avril, le conseiller s’était personnellement engagé à modifier le règlement de la Ville si le gouvernement du Québec ne légiférait pas d’ici juin, à la fin de la session parlementaire.

Le règlement sur le contrôle des animaux a été adopté par les élus le 1er octobre 2016. Depuis, tous les nouveaux pitbulls et chiens de race croisée avec des pitbulls sont interdits sur l’ensemble du territoire de Longueuil. Si toutefois un propriétaire s’est procuré une licence avant le 1er octobre 2016, la Ville lui permet de le garder.