Le Service de police de l'agglomération de Longueuil (SPAL) est poursuivi pour 226 000 $.

La Presse a révélé que le Service de police de l’agglomération de Longueuil était poursuivi pour cette somme de 226 000 $ pour avoir mis en danger la vie des proches d’un criminel qui souhaitait collaborer avec la police.

L’histoire remonte à 2021, alors qu’un jeune homme de 20 ans a été arrêté après une altercation dans un restaurant du Quartier DIX30 et était en possession d’une arme à feu. Il a ensuite été interrogé par un enquêteur du SPAL et a indiqué qu’il était prêt à collaborer avec la police pour trouver des armes à feu et de la drogue. Le jeune homme, connu des milieux policiers pour avoir commis d'autres infractions criminelles, tentait alors de réduire sa peine d'emprisonnement.

Or, un extrait vidéo de l’interrogatoire durant lequel le suspect suggère de collaborer avec les autorités s’est retrouvé sur les réseaux sociaux et il était possible d’y voir le nom du suspect, de même que sa date de naissance. Ainsi, en raison de la publication de ces informations, les proches du jeune homme ont dû changer d’apparence physique et déménager ailleurs pour être en sécurité.

Un « contrat » aurait même été placé sur leur tête. Ils ont d’ailleurs bénéficié du programme de protection des témoins du Service de police de la Ville de Montréal. Le SPAL est donc poursuivi pour un total de 226 000 $ pour la négligence liée à la présentation de la vidéo lors de la divulgation de la preuve. Les trois proches qui poursuivent le SPAL indiquent que la vidéo aurait dû être caviardée pour faire en sorte que le suspect ne puisse être reconnu.

Pour le moment, le SPAL n’a pas commenté cette affaire qui se retrouve devant les tribunaux.