La Prairie : Un collège opte pour l'enseignement à distance
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Bien que le gouvernement du Québec ait ordonné la fermeture de tous les établissements scolaires de la province en raison du coronavirus, certains optent pour l’apprentissage à distance, dont le collège privé Jean de la Mennais de La Prairie.
« En raison de plusieurs inquiétudes des parents concernant la COVID-19, le personnel du collège a procédé à l’analyse de la situation jeudi dernier pour mettre en place un système d’apprentissage à distance », nous explique Richard Myre, directeur général du collège Jean de la Mennais. Le jour suivant, le gouvernement faisait l’annonce de la fermeture de l’ensemble des établissements scolaires du Québec.
Pour Richard Myre, Internet et les différentes technologies sont ancrés dans la majorité des foyers du territoire où le collège se situe, et rappelle que d’autres moyens existent, comme le papier.
Avec deux jours pédagogiques prévus pour trouver des solutions afin de continuer l’enseignement, les apprentissages à distance ont commencé hier, mardi 17 mars.
Plusieurs modalités sont présentées pour permettre à tous les élèves du collège de continuer leur apprentissage, par exemple sous forme de courriels. Les professeurs envoient des consignes, des exercices, des projets, des lectures et même des liens vers des vidéos éducatives déjà créées ou réalisées par eux-mêmes. Les plateformes Moodle et Google Class Room sont également utilisées.
« Hier, les exercices de mathématique ont été effectués par la quasi-totalité des élèves », se réjouit le directeur. Sur 200 concernés, seulement quatre n’ont pas participé.
Les évaluations sont toutefois suspendues, mais la participation des étudiants est vérifiée grâce aux différentes plateformes.
Considérant que le collège est côtoyé par des étudiants du primaire et secondaire, les leçons restent adaptées à leur niveau. Rappelons que les classes commencent à la cinquième année du primaire jusqu’à la cinquième année du secondaire.
« Il est encore trop tôt pour parler de l’annulation de l’année scolaire, il y a encore plusieurs étapes à prendre en compte », selon le directeur. Il rappelle l’épisode de la crise du verglas qui avait paralysé le secteur de l’éducation pendant plus de trois semaines, mais qui n’avait pas suspendu l’année en cours.
Pour lui, des solutions créatives pour permettre aux finissants de passer au niveau supérieur sont envisageables. Par exemple, il explique qu’en mathématique, les étudiants doivent recueillir six unités pour obtenir leur diplôme du secondaire. Ainsi, considérant que 60 % de l’année scolaire est complétée, et que la majorité a déjà réussi quatre unités, il en reste seulement deux à aller chercher. « Des évaluations à distances pourraient voir le jour », ajoute-t-il.
Pour conclure, le directeur salue le dévouement des enseignants qui font tout cela volontairement, car rappelons-le, le gouvernement a annoncé au personnel du secteur de l’éducation qu’il n’était pas dans l’obligation de donner leurs services.
Ainsi, les apprentissages à distance pourraient prendre place dans plusieurs écoles québécoises. « Je sais que de Sainte-Catherine, jusqu’à Varennes, et tout le long du Saint-Laurent, les écoles sont engagées à faire ce travail », confie Richard Martyre.
En effet, à titre d’exemple, les collèges Charles-Lemoyne, Notre-Dame-de-Lourdes, Saint-Paul et Trinité ont emboîté le pas dans cette direction.
Un enseignement au ralenti, certes, mais un enseignement quand même.