Six membres de la famille de Nooran Rezayi auraient annoncé ce mardi avant-midi lors d'une conférence de presse qu'ils déposaient une poursuite civile contre de la Ville de Longueuil ainsi que le Service de police de l’agglomération de Longueuil (SPAL).  

Ils reprocheraient aux policiers du SPAL d'avoir « fait un usage déraisonnable et disproportionné de la force en ouvrant le feu extrêmement rapidement à deux reprises sur Nooran, causant ainsi son décès », selon un communiqué de l'avocate de la famille, Virginie Dufresne-Lemire.  

Avec cette poursuite, la famille souhaiterait avoir une compensation de plus de 2 millions de dollars en dommages et intérêts d'après les informations de La Presse. Elle voudrait aussi l’imputabilité des responsables de la mort du jeune garçon.  

La Ville de Longueuil ainsi que le SPAL auraient pris acte de la poursuite étant donné que le dossier est judiciarisé, mais ne souhaiteraient pas émettre de commentaire.  

Une enquête du Bureau des enquêtes indépendantes (BEI) serait en cours depuis le drame et malgré que plus de deux mois se seraient écoulés, la famille n'aurait toujours pas eu accès aux résultats de celle-ci.  

Elle déplorait de ne pas avoir été de ne pas avoir été contactée avant à la tenue de la conférence de presse du BEI qui aurait eu lieu deux jours après le tragique incident pour recevoir les informations transmises. 

Les membres de la famille dénonceraient aussi qu'il y aurait été insinué lors de cette conférence « qu’une arme aurait été saisie auprès du groupe de jeunes visé par l’intervention et dont Nooran faisait partie ». Alors que selon eux, « une seule arme a été saisie sur les lieux de l’intervention et il s’agit de celle du policier tireur ». 

La famille aurait toutefois rendu publiques ce mardi certaines vidéos de surveillance qui leur auraient été transmises par un résident du quartier. Ce que ces vidéos montreraient, « ce sont six jeunes assis en bordure de route, qui consultent leurs téléphones et échangent entre eux. Puis, plusieurs courent alors qu’un véhicule de police arrive en leur direction à grande vitesse. Moins de 10 secondes s’écoulent entre le moment où le véhicule s’immobilise et les deux tirs fatals », toujours selon le communiqué.