Autobus Longueuil inc. demande qu'un médiateur intervienne dans la situation qui l'oppose à environ 70 employés qui sont en grève depuis le 21 mars dernier.

L'entreprise a partagé cette information mercredi matin, ajoutant qu'elle souhaite que les négociations se poursuivent dans le respect entre les parties pour atteindre « une entente mutuellement satisfaisante pour l’entreprise et le syndicat. » Or, la situation en est au point ou l'entreprise demande l'intervention d'un médiateur puisque les demandes syndicales sont considérées comme allant « bien au-delà des capacités financières de l'entreprise en raison des ententes contractuelles en vigueur qui limitent grandement sa marge de manoeuvre. »

Du côté syndical, le représentant national pour Unifor Québec, Jean-Yves Filion, indiquait au premier jour de la grève que les chauffeurs d'autobus se font de plus en plus rares, situation de manque de personnel qui est attribuée en partie aux conditions de travail difficiles dans le milieu. « En moyenne, nos travailleurs ont une rémunération annuelle de 26 000$. Ils n'ont pas de pension ou encore d'assurances collectives ou d'avantages sociaux », dit-il.

M. Filion ajoutait que l'horaire de travail coupé en deux périodes distinctes de la journée pour le travail- matin et soir - rend la tâche difficile aux chauffeurs qui souhaitent se trouver un deuxième emploi. Il peut donc être difficile de trouver une source de revenu supplémentaire pour ces travailleurs. Finalement, il soulignait que « les contrats entre les centres de services scolaire et les entreprises ont été bonifiés avec des sommes représentant entre 15% et 30% de hausse. Nos travailleurs n'ont pas vu de différence sur leur rémunération. »