COVID-19 RIVE-SUD : Un jeune couple de Laprairiens coincé aux Philippines
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Naomi Bédard et William Desroches sont partis aux Philippines le 18 février dernier. La crise de la COVID-19 étant toujours concentrée en Chine à ce moment, le jeune couple n’imaginait pas se retrouver coincé à l’autre bout du monde.
Bien que dans un endroit paradisiaque, le jeune couple essaye tant bien que mal de rentrer au Québec depuis cinq jours. Après l’annonce de la fermeture de plusieurs frontières et des mesures de confinement du gouvernement du Québec, Naomi et William ont pris la décision de rentrer au plus vite.
Leur vol de retour du 18 mars avec la compagnie aérienne KLM Royal Dutch Airlines a été annulé en raison de la fermeture des frontières européennes. L’escale devait se faire à Amsterdam, aux Pays-Bas. Toutefois, aucun nouveau vol n’a été annoncé par la compagnie.
Sur l’île de Siargao, le couple a appris par les locaux que les Philippines allaient suspendre tous les transports domestiques du pays. Un seul bateau assurait le retour de l’île, et les voyageurs ont dû faire un trajet de quatorze heures pour se rendre à Cebu.
Cependant, leur vol de retour devait se faire à l’aéroport de Manille, la capitale des Philippines, mais celle-ci est mise en quarantaine. C’est alors impossible d’y accéder.
Le couple a tenté à de nombreuses reprises de contacter la compagnie aérienne et leur assureur, sans succès. « Mon agente de voyage a passé plus de sept heures en attente pour rejoindre ma compagnie aérienne », soutient Naomi. Également, les comptoirs de KLM sont fermés à l’aéroport de Cebu. Les seuls vols encore disponibles à cet endroit sont à des prix exorbitants, soit à partir de 3 000 $ par personne.
L’idée de contacter l’ambassade canadienne leur est venue, mais « les autorités affirment qu’ils ne peuvent rien faire, car on doit gérer ce problème avec la compagnie aérienne », explique Naomi. De plus, l’ambassade se trouvant elle aussi à Manille, il est impossible pour les voyageurs d’y aller.
À Montréal, une amie, et employée de l’aéroport Montréal-Trudeau, a mis en contact Naomi avec une agente de la société KLM. Cette dernière a répondu qu’elle ne pouvait rien faire non plus. « Elle n’a même pas ouvert mon dossier, on dirait que personne ne veut nous aider », déplore la jeune femme.
Naomi et William, accompagnés de deux amis, ne sont pas les seuls dans cette situation. De nombreux visiteurs québécois se retrouvent coincés dans des pays étrangers, car les frontières se ferment et les vols s’annulent.
« On a juste à prier pour que KLM nous envoie un nouveau vol… », se désole Naomi. « J’ai hâte de revenir », ajoute-t-elle.
Aux Philippines, comme ici, des mesures importantes sont prises pour éviter la propagation du coronavirus, dont la fermeture des endroits publics et des frontières, ou l’arrêt des transports domiciliaires.
Le couple ne sait toujours pas quand il pourra rentrer à la maison.