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Opposition à la construction d’un crématorium à Saint-Bruno

Mercredi 15 janvier 2020 14:15 Juliette Poireau

Sur les réseaux sociaux, plusieurs citoyens étalent leur mécontentement sur la construction d’un nouveau crématorium adjacent à un quartier résidentiel, à Saint-Bruno-De-Montarville.

Le groupe Facebook « Contre le projet de crématorium du 5 rue Parent à St-Bruno ! » a été lancé il y a près de trois mois par une citoyenne et jeune maman Alissa El-Hachem.

Ce groupe d’environ 200 personnes est un forum de discussions permettant aux membres de partager leurs inquiétudes et de poser leurs questions quant à l’implantation du four crématoire.

Ce mouvement collectif est « un travail d’équipe où chacun y met du sien », explique Mme. El-Hachem.  

Selon ce que confie la résidente du quartier visé, le projet aurait été présenté sans parler des impacts et conséquences liés à l’environnement, à la santé ou à la génération de trafic que va engendrer ce nouveau bâtiment.

« Le terrain commercial où le crématorium doit être construit est à moins de 25 mètres de nos maisons et produira près de 2000 crémations par année », se désole la jeune maman.

« On ne veut pas de crémations dans notre quartier », ajoute-t-elle.

Les membres ont mis en place une pétition, visant à rallier le plus de personnes contre le projet. La pétition est accompagnée d’une lettre explicative qui fait part des inquiétudes des citoyens au niveau de leur santé et de leur sécurité.

Les contestataires comptent sur la séance d’information du lundi 20 janvier prochain conviée par la ville. Leur désir : que le conseil municipal de la Ville de Saint-Bruno-De-Montarville vote contre l’approbation du développement de ce nouveau site.

Aucun danger

Du côté de la Coopérative funéraire du Grand-Montréal, Mathieu Houle, le directeur des opérations, soutient qu’il n’y a aucun danger de santé ou de sécurité pour les résidents. « Une étude privée de l’entreprise mondialement reconnue Wood Environment & Infrastructure Solutions, sera d’ailleurs présentée aux participants lors de la séance d’information », affirme-t-il.

Il ajoute, appuyé par une analyse ontarienne faite sur un crématorium œuvrant 24 h/24 h, que « les émanations restent infimes ».

« L’unité de crémation de la Ville de Longueuil se tient à 40 % en dessous de la norme d’émanations établie », rassure le directeur. Cependant, le bâtiment longueuillois a atteint sa pleine capacité, d’où cette nouvelle implantation.

La Ville de Saint-Bruno a été choisie depuis août 2018, afin de répondre à la population vieillissante de ce secteur, mais surtout parce qu’un terrain commercial y était vacant.

Mathieu Houle affirme que « ce terrain permet la construction de salons funéraires et de crématoriums ». De plus, cette région n’était pas desservie par la présence de ce service.

Pour M. Houle, il n’y a pas d’inquiétude à voir, même si les maisons se situent à moins de 25 mètres du bâtiment. Il explique que « la majorité des unités de crémation de la province se trouvent dans des endroits commerciaux et résidentiels ».

D’un point de vue juridique, le crématorium a le droit de s’installer sur ce terrain.

« L’ensemble des membres de la Coopérative funéraire du Grand-Montréal est conscient que la mort reste un sujet tabou, et notre mission est de démystifier ce phénomène », déclare le directeur des opérations.

Quant à la Ville de Saint-Bruno, elle n’a pas voulu faire de commentaire sur cette affaire, mais a donné rendez-vous le 20 janvier pour la séance d’information.

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