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Les « Oui-mais » de députés assassinent.

Mardi 03 mai 2016 00:00 TVRS

Les retraités de l’État s’appauvrissent de façon vertigineuse à cause de la désindexation de leur rente à l’IPC – 3%. Comme cette mesure perdure depuis 1982, les retraités touchés ont perdu beaucoup de leur pouvoir d’achat et ce n’est pas fini. Seule une intervention du gouvernement stoppera le désastre avant qu’ils soient tous alignés au columbarium. Les retraités ne trouvent rien de mieux que d’exposer ce problème aux députés et c’est là que commencent leurs «Oui-mais». Retraités : La désindexation des rentes en 1982 place aujourd’hui plusieurs retraités dans une situation précaire. Député X : « Oui-mais» vous soulevez là un vieux problème. Retraités : Les effets de cette désindexation ne cesseront pas tant qu’une nouvelle loi ne viendra pas en changer la cause. Notre rente doit-elle descendre jusqu’à moins de 25% de sa valeur pour qu’un gouvernement s’en soucie? Député X : «Oui-mais» ça c’est derrière moi; je préfère regarder en avant. Retraités : Cette désindexation n’était pas justifiée, l’inflation était à 12,3 % et les rendements à 28,1 % de sorte que la piscine des revenus s’emplissait plus rapidement que les sorties d’argent. Le fonds grossissait. Député X : «Oui-mais» on ne le savait pas au moment de l’adoption de cette mesure. Retraités : Si la réserve des fonds de retraite était de 10% au lieu de 20%, l’argent serait disponible au RREGOP pour la réindexation des rentes de retraite. Pourquoi avoir consenti cette réserve de 20% ? Député X : «Oui-mais» il fallait conclure les négociations avec les syndicats des employés de l’État et cette réserve était une des conditions qui en facilitait la terminaison. Retraités : Il n’existe aucun régime de retraite au Canada qui a une réserve aussi élevée. Même la loi 15 nouvellement adoptée sur régimes de retraite dans le secteur municipal fixe cette réserve à 10%. Pourquoi en est-il autrement pour le RREGOP? Député X : «Oui-mais» nous avons répondu à la demande du front commun sans nous poser plus de questions… Retraités : Le gouvernement a avancé lors du projet de loi 3, pour les régimes municipaux, que les rentes seront réindexées quand les régimes atteindront une capitalisation de 80%. Pour lui, ce chiffre représente la santé des régimes. Or le RREGOP est capitalisé à près de 100%. Le temps de la réindexation n’est-il pas venu pour les bénéficiaires? Député X : «Oui-mais» si la population voit que nous vous donnons cet avantage, elle n’aimera pas ça. Retraités : Les retraités des secteurs publics sont tellement écœurés qu’aux dernières élections ils ont voté en masse contre la Parti Québécois et lui ont fait perdre le pouvoir. La même situation pourrait se reproduire contre le Parti Libéral la prochaine fois si leurs rentes de retraite ne sont pas pleinement indexées rapidement... Député X : «Oui-mais» les retraités nous sont favorables…ils sont acquis…. Retraités : En 2015 des primes de 48,6 millions de dollars ont été versées aux 850 employés de la Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ), ces primes ont progressé de plus de 21% par rapport à 2014. Cette somme représente 57 176 $ en moyenne par employé. Ne trouvez-vous pas injuste que plus de 310 600 retraités ne touchent aucune indexation pour les années cotisées entre 1982 et 2000? Député X : «Oui-mais » c’est la loi du marché pour les employés de la CDPQ. Retraités : Selon la CARRA les 86 440 retraitées de 65 ans et plus touchent au 31 décembre 2011 une rente annuelle moyenne de 9 990 $. Ces femmes représentent 44% de tous les retraités du RREGOP. Ne trouvez-vous pas que ces femmes qui ont été au service de l’état québécois mériteraient comme prime, ne seraient-ce qu’une simple indexation de leur rente de retraite? Ne mériteraient-elles pas de récupérer leur pouvoir d’achat? Député X : «Oui-mais» Il se peut que les syndicats du front commun s’y objectent….Vous êtes considérés et perçus comme des «gras dur» Fin des échanges, ils sont tombés dans le populisme, en l’air la justice et l’équité. Ces «oui-mais» prônent les régimes à trois vitesses. Ces «oui-mais» endossent la discrimination pour certains retraités. Ces «oui-mais» assassinent l’autonomie des retraités. Ces «oui-mais» assassinent l’espoir des retraités. Ces «oui-mais» sont complices de l’appauvrissement des retraités. Ces «oui-mais» contribuent au hold-up commis envers les retraités. La suite cogite dans l’esprit des retraités : Il leur suffit de laisser mariner longtemps un problème pour ensuite invoquer sa désuétude. Ils invoquent l’ignorance des faits pour justifier leur décision, mais par la suite, ils auraient pu corriger, il nous semble. Le 11 mai 2005, Mario Dumont déclarait l’Assemblée nationale que les retraités avaient été victimes d’un hold-up. Madame Monique Jérôme-Forget évaluait ce hold-up à un milliard. Prendre l’argent des autres, c’est pourtant voler, non? Un vol est toujours un vol, à ce que je sache? Tout pourvu que les choses leur soient facilitées. Tant pis pour ceux qui en souffrent. Il suffit de les ignorer, ça donne bonne conscience. Messieurs et mesdames les députés nous sommes plus de 310 600 retraités (RREGOP, RRPE, RRE, RRF et RRCE) qui sommes touchés par la désindexation et cela perdure depuis 1982. Si collectivement nous vous disions lors de la prochaine élection en 2018 «Oui-mais»….. Les prochaines élections se rapprochent. Ce sera là notre vrai pouvoir. Ces prétendus «Gras dur» que nous sommes pourront leur dire à leur tour : OUI-MAIS… je me souviens. Aline Couillard, retraitée Rémi Beaulieu, retraité Gaétan Morneau, retraité 3 mai 2016

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