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La CAQ en voie de balayer toutes les circonscriptions de la Rive-Sud

Lundi 12 mars 2018 13:00 TVRS

Si les élections provinciales avaient lieu demain, la Coalition avenir Québec (CAQ) raflerait presque toutes les circonscriptions de la Rive-Sud, y compris plusieurs forteresses péquistes, indiquent les plus récentes projections de Qc125.

TVRS s'est entretenu avec Philippe J. Fournier, professeur au département de physique au Cégep de Saint-Laurent et créateur de Qc125, un modèle de projection électorale qui utilise les sondages des firmes professionnelles et les tendances électorales des dernières années.

 

Selon M. Fournier, la CAQ est en voie de réussir un balayage sur la Rive-Sud.

 

«La CAQ menace les bastions péquistes, comme Verchères, Marie-Victorin, et Taillon, en plus de conserver les sièges acquis aux élections de 2014, comme celui de Montarville. Présentement, c'est le parti favori du 450», indique-t-il.

 

L'effervescence de la formation politique s'explique par sa plateforme et ses idées qui «favorisent la banlieue», un facteur qui séduit inévitablement les électeurs de la Montérégie, explique M. Fournier. L'une des orientations de la CAQ, par exemple, est de donner plus de pouvoirs et d'autonomie aux régions. L'agrandissement des familles est également soutenu par le parti.

 

L'instigateur de Qc125 explique par ailleurs que la génération X est hautement insatisfaite du gouvernement depuis des années (Charest, Marois, Couillard), exige du changement dans la sphère politique et «ne veut plus rien savoir des vieilles batailles constitutionnelles». Devant cet état de fait, la Coalition avenir Québec semble le choix tout désigné.

 

C'est une projection, pas une prédiction

 

Philippe Fournier insiste: le modèle qu'il a élaboré permet de projeter, et non de prédire.

 

«Ce que je fais, c'est un portrait du maintenant. J'utilise les données disponibles, c'est-à-dire l'historique électoral de chaque comté, les données démographiques des régions et les résultats des sondages.»

 

Sa formule n'est pas encore «ultime» et sera ajustée «au fur et à mesure», soutient-il.

 

«On ne connait pas encore tous les candidats d'une même circonscription. Quand ils le seront tous, les chiffres vont assurément changer, surtout s'il y a des candidats vedettes.»

 

Les sondages influencent-ils l'opinion publique?

 

Le professeur de physique admet qu'il reçoit souvent cette «critique», celle voulant que les sondages influencent l'électorat et dictent le vote, mais assure qu'il n’en est rien.

 

«Beaucoup d'études universitaires se sont penchées sur cette question et le constat général, c'est que le vote d'une personne est rarement, sinon jamais influencé par les sondages. De toute façon, ceux qui pourraient être ambivalents s'abstiendront de voter», explique-t-il.

 

M. Fournier révèle toutefois que depuis la mise en ligne de Qc125, en 2016, des formations politiques ont «ajusté leur stratégie» en déployant davantage de ressources dans certaines circonscriptions, preuve que son travail est suivi.

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