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Règlement interdisant les poissons-appâts: cri du coeur des pêcheurs

Mardi 02 mai 2017 16:00 TVRS

Deux pétitions totalisant 8 425 signatures ont été déposées ce matin, à l’Assemblée nationale, et exigent que le gouvernement revoie la règlementation interdisant le poisson-appât l’été et le poisson-appât vivant l’hiver.

Depuis le 1er avril, il est interdit de pêcher avec des poissons-appâts vivants au Québec. La mesure était déjà en vigueur l’été, mais le gouvernement a ajouté l’interdiction en hiver. Ultimement, la pêche sur glace, ou la pêche blanche, pourrait disparaître.

Déposées par l’Association de chasse et pêche de Contrecoeur (ACPC) et Menés.Québec, les pétitions misent sur «les retombées économiques importantes», le «loisir extraordinaire» et la «tradition québécoise identitaire» qu’est la pêche blanche.

La carpe asiatique

Le motif donné par le gouvernement du Québec : la lutte contre la carpe asiatique, un poisson ravageur qui bouleverse les écosystèmes, récemment arrivé dans le fleuve Saint-Laurent. Un spécimen a notamment été capturé à Contrecoeur.

Le ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs (MFFP) précise sur son site web que «l'utilisation de poissons-appâts augmente le risque d’introduction d’organismes pathogènes nuisibles, tels que des virus, des bactéries, des parasites et des espèces aquatiques envahissantes dans les plans d’eau».

Il recommande donc «d'utiliser des leurres artificiels en tout temps et dans toutes les zones de pêche».

David Joly, porte-parole de l’Association de chasse et pêche de Contrecoeur, estime que le MFFP associe à tort l’utilisation de poissons-appâts pour la pêche blanche à la prolifération d’espèces envahissantes comme la carpe asiatique.

Des incidences considérables sur une industrie séculaire, disent les députés

Le dépôt du règlement par le ministre des Forêts, de la Faune et des Parcs, le 28 février dernier, s’est fait «sans aucune période de consultation et de transition», déplore Sylvain Roy, porte-parole de l’opposition officielle en matière de forêts, de faune et de parcs.

«Le gouvernement libéral a annoncé aux pêcheurs qu’il mettait fin à leur loisir et, aux entrepreneurs, qu’il mettait fin à leur gagne-pain», a également ajouté le député de Bonaventure.

Pour Stéphane Bergeron, député de Verchères, le constat est le même. La pêche blanche est «un loisir légitime» et la décision du gouvernement est «irréfléchie et improvisée». Pour ces raisons, dit-il, le gouvernement doit rencontrer les gens qui connaissent l’industrie et qui n’ont pas été consultés. En somme, l’interdiction de poissons-appâts doit être levée.

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