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Des terrains contaminés menacent l'eau potable des Montérégiens

Jeudi 11 janvier 2018 16:00 TVRS

Des terrains contaminés menacent des eaux souterraines, qui sont des sources d’approvisionnement en eau potable, dans des régions très densément peuplées de la Montérégie, telle que l’agglomération de Longueuil.

Dans son plus récent plan directeur de l’eau, la Société de conservation et d’aménagement du bassin de la rivière Châteauguay (SCABRIC) identifie près de 70 sites toxiques entre Beauharnois et Longueuil qui risquent de contaminer l’eau potable d’environ 300 000 personnes.

Brossard, La Prairie et Longueuil figurent parmi les municipalités où des contaminants provenant de différentes activités industrielles peuvent affecter les eaux souterraines.

«Des produits pétroliers, la neige usée ou des matières dangereuses comme des huiles contaminées» menacent ces eaux, explique la biologiste Geneviève Audet, également rédactrice de l’étude.

«Si on avait refusé aux entreprises l’enfouissement de certains débris, on éviterait la situation actuelle. On vit avec les conséquences de choix passés», tranche-t-elle.

Peu d’impacts immédiats, mais cela pourrait changer

«C’est difficile de déterminer la gravité de la contamination parce qu’il faudrait faire une analyse approfondie des endroits que l’on veut étudier. Dans l’agglomération de Longueuil, peu de personnes utilisent les eaux souterraines comme source d’approvisionnement en eau, mais comme la situation peut changer, il faut faire preuve d’une grande vigilance», indique Geneviève Audet.

La biologiste estime que la «dynamique fluviale» pourrait être appelée à se transformer, notamment en fonction des changements climatiques, et qu’en ce sens, ces eaux souterraines pourraient éventuellement être consommées.

Décontaminer les sites toxiques, une mesure qui peut s’avérer très coûteuse, est l’une des solutions possibles, mais «éviter que d’autres terrains soient contaminés» est un «moyen plus raisonnable» avancé par l’organisme.

Mobilisation collective

Geneviève Audet rappelle qu’un «travail collectif» entre les organisations provinciales et municipales demeure essentiel dans ce dossier.

«On a tous un pouvoir d’action. Ce que l’on souhaite, c’est que les gens travaillent dans la même direction et qu’ultimement, l’eau potable de qualité soit disponible pour tous nos besoins».

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