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COVID-19 RIVE-SUD : Les organismes communautaires sont préoccupés par le déconfinement

Jeudi 07 mai 2020 13:05 Juliette Poireau

Lors d’une rencontre Zoom organisée par le Centre intégré de santé et des services sociaux (CISSS) de la Montérégie-Est et la Corporation de développement communautaire (CDC) de l’agglomération de Longueuil, 75 organismes de la Rive-Sud se sont réunis pour discuter de leurs inquiétudes face à l’approche du déconfinement.  

Cette rencontre a mis en lumière plusieurs préoccupations communes que vivent plusieurs organismes du territoire. En effet, l’anxiété se fait ressentir par tous considérant le fait que les planifications à long terme sont impossibles et que chacun doit se réinventer pour continuer de remplir sa mission au sein de la communauté.

Les conférences Zoom, les appels téléphoniques et le télétravail sont entrés dans le train-train quotidien de tous ces organismes qui offrent pour la plupart du soutien psychologique à différents groupes de citoyens.

Par exemple, Autisme Montérégie offre des groupes de soutien par Zoom à ceux qui peuvent y assister, mais déplore la diminution de la participation des membres en raison des différents niveaux d’accessibilité numérique.

Même scénario pour le Centre des femmes de Longueuil qui priorise les entretiens individuels et les rencontres numériques en petits groupes. « On est obligé de faire des interventions de nos maisons, explique Julie Drolet. On doit se réinventer. »

Concernant le déconfinement, l’un des défis soulignés est de trouver un équilibre entre les membres des organismes qui ont hâte de revenir physiquement dans les locaux et retrouver leurs activités, et ceux qui ont une peur bleue du virus et qui ne sont pas prêts à sortir de chez eux.

De plus, la majorité des intervenants ont mentionné « ne pas vouloir jouer à la police », lorsque les activités en groupe reprendront. En effet, Solange Chrétien, la présidente du Cercle des fermières de Boucherville s’inquiète : « Avec 106 membres, il sera difficile de gérer le nombre de participants par activité, de vérifier à tout laver et désinfecter, d’éviter les rassemblements et de respecter les deux mètres entre les membres. »

Les représentantes des maisons des jeunes de différentes villes sont, elles aussi, préoccupées. Bien que la Maison de jeunes Sac Ado compte procéder à une réouverture partielle de son service de garde, l’avenir du camp de jour reste flou, et une inquiétude face à l’engagement de l’équipe se fait ressentir. « Les jeunes ont envie de revenir, et on ne sait même pas quand et comment on pourra les accueillir », se désole Evelyne Boucher.

Caroline Gauthier, de la Maison des jeunes de Saint-Bruno, s’inquiète de la santé mentale des adolescents. « Nos jeunes ressentent un grand besoin de retrouver leurs amis, mentionne-t-elle. On parle de la santé mentale des enfants du niveau primaire, mais les adolescents sont laissés pour compte. » L’organisme attend l’autorisation des rassemblements pour reprendre ses activités, ce qui est le but même d’une maison des jeunes.

Les confusions sur les camps de jour ont aussi été largement soulevées. « Comment faire respecter la distanciation sociale à des jeunes et les occuper si les sorties en groupes sont impossibles ? » se questionnent les organismes qui offrent habituellement un camp d’été.

L’avenir des camps de jour viendra probablement à la suite de l’observation de la situation lors de la réouverture des écoles primaires, tout comme la planification des activités entre celles interdites et celles autorisées.  

Enfin, les organismes communautaires doivent se réajuster continuellement selon les décisions des autorités gouvernementales face à l’évolution de la pandémie de COVID-19.

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