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Longueuil a le feu vert pour l'abattage de cerfs

Mercredi 17 août 2022 10:48 Gabriel Provost
(Photo : archives TVRS)

Le ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs (MFFP) a donné l'autorisation à Longueuil de procéder à l'abattage d'une partie de la population de cerfs de Virginie qui se trouvent dans le parc Michel-Chartrand. 

Cela fait trois ans que la saga des chevreuils de Longueuil a débuté, mais le problème n'est toujours pas réglé et a pris de l'ampleur: la population a doublé seulement entre 2021 et 2022. Ainsi, plutôt que de devoir réduire leur nombre d'une quinzaine de bêtes, ce sont près d'une centaine d'entre elles que l'administration de Catherine Fournier compte faire exécuter par des chasseurs professionnels à l'aide d'arbalètes. Avec cette autorisation en main, l'opération devrait commencer cet automne et l'objectif est d'agir pour réduire la population rapidement et éviter par la suite que le cheptel revienne au nombre de 108 spécimens dans le groupe.

La Ville avait révélé son plan de gestion du cheptel lors d'un point de presse en juillet dernier. Au total, le nombre de bêtes qui seront chassées et tuées à l'aide d'arbalètes s'élèvera à environ une centaine afin de ramener le nombre total de cerfs à la capacité du parc, qui est de 10 à 15 spécimens. Parallèlement aux actions de la Ville de Longueuil, l'avocate Anne-France Goldwater, qui représente l'organisme Sauvetage Animal Rescue, a présenté une demande en cour pour que les animaux ne soient pas abattus. La demande sera entendue à la Cour supérieure le 14 septembre prochain.  

Rappel des événements
En 2020, l'administration de la mairesse précédente, Sylvie Parent, avait d'abord pris la décision d'aller de l'avant avec un contrôle de la population, qui était alors d'une trentaine de bêtes. Or, après avoir obtenu un permis du MFFP pour euthanasier une quinzaine de bêtes entre le 23 novembre et le 4 décembre 2020, la mairesse Parent avait changé de plan et choisi l'option de déplacer les animaux vers un site autorisé. Les menaces qu'elle a reçues, de même qu'une pétition de 40 000 signatures avaient fait pencher l'administration municipale de l'époque vers cette décision. Le déplacement n'a cependant jamais eu lieu puisque l'entreprise mandatée pour le réaliser n'a pas obtenu les permis nécessaires à l'opération. 

Pas qu'au parc Michel-Chartrand
Dans la région, d'autres endroits sont également aux prises avec une surpopulation de cerfs de Virginie, ce qui a pour effet d'endommager les boisés dans lesquels ils se trouvent, notamment parce que ces espaces n'ont pas le temps de se régénérer en raison du trop grand nombre de cerfs. C'est le cas notamment des parcs nationaux des Îles-de-Boucherville et du Mont-Saint-Bruno, qui avaient respectivement trois fois et cinq fois la densité idéale pour le milieu naturel de 5 cerfs/km2. La Société des établissements de plein air du Québec (SÉPAQ) a annoncé plus tôt cette année qu'elle a choisi d'abattre les bêtes en trop afin que les milieux naturels soient préservés.

 

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