Le Centre de pédiatrie sociale de Longueuil a ouvert ses portes le 27 septembre, mais c’est toutefois dans des locaux temporaires que les services seront d’abord offerts, faute de ressources et d’effectifs.

Même s’il manque environ 150 000 $ dans les coffres pour procéder à la construction des nouveaux locaux, les premiers patients, deux familles de Longueuil, ont été rencontrées par la pédiatre Karine Falardeau, vendredi, dans les bureaux du Carrefour Le Mousseau.

Les administrateurs et les membres du Centre devront inévitablement mettre les bouchées doubles d’ici les prochaines semaines afin de récolter l’argent nécessaire, puisque les besoins de la communauté sont urgents, selon Claudia Beaudin, présidente du conseil d’administration. « Il n’était plus possible d’attendre d’avoir amassé la somme essentielle à la construction du centre pour offrir des services ».

Parmi les patients qui seront reçus, des enfants âgés de 0 à 18 ans issus de familles vulnérables ou monoparentales, indique Mme Beaudin.

Afin d’avoir une approche globale, à la fois juridique, sociale et médicale, une travailleuse sociale, une éducatrice spécialisée, une psychoéducatrice ainsi qu’une infirmière doivent « rapidement » se greffer à l’équipe.

Rappelons que depuis la mise sur pied du projet, en décembre 2017, une campagne de sociofinancement a été lancée. La moitié de l’enveloppe fixée à 300 000 $ a été amassée.

Appel aux élus

Au lendemain des élections provinciales, Claudia Beaudin invite les élus à faire avancer « de façon significative » la pédiatrie sociale au Québec.

Pour favoriser l’égalité des chances, mais aussi la réussite éducative, l’enfant et la famille doivent être encadrés dès la petite enfance. Une politique de bienveillance envers les enfants, pour soutenir la pratique de la pédiatrie sociale, serait l’outil ultime pour y parvenir, estime la présidente du Centre.