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Élections provinciales : TVRS fait le point avec Stéphane Bergeron et Diane Lamarre

Lundi 15 octobre 2018 12:00 TVRS

Deux semaines après le scrutin provincial, qui a été une véritable débâcle pour le Parti québécois (PQ), TVRS s’est entretenu avec deux députés sortants, Stéphane Bergeron et Diane Lamarre, chacun dans un château fort péquiste qui a été raflé par la Coalition avenir Québec (CAQ).

Q. Votre état d’esprit, deux semaines après le vote qui a fait basculer votre comté?

S.B. Je suis relativement serein, un peu triste et sous le choc, mais surtout serein parce qu’on ne peut rien y changer, de toute façon. Ça a été une belle bataille, les résultats ont été serrés dans presque toute la circonscription. Ce que je comprends, c’est que le désir de défaire les libéraux a été plus fort que mon enracinement dans le comté.

Je n’ai aucun ressentiment envers la population, c’est uniquement de la gratitude qui m’habite. C’est un honneur pour moi d’avoir représenté les citoyens pendant 25 ans. Depuis ma défaite, je reçois des successions de messages sur les différentes plateformes, c’est presque quasi ininterrompu. C’est vraiment un baume.

C’est important de signaler que je suis encore dans l’action, dans l’urgence de fermer mon bureau de comté pour faire la place nette à mon successeur. Quand l’Assemblée nationale va reprendre ses travaux, que ma femme sera au travail et ma fille à l’université, je pense que ce sera plus difficile. Mais il faut tourner la page et ne pas trop regarder derrière.

D.L. J’accepte le verdict des électeurs. Le grand message, c’est définitivement le changement. Avec le mode de scrutin qu’on a, les gens n’ont pas tellement le choix. Ils ont pesé fort sur le bouton sans avoir pu manifester toute leur appréciation aux députés locaux. De mon côté, beaucoup de gens m’ont témoigné leur reconnaissance depuis les élections.

À mon tour, j’aimerais remercier les citoyens pour leur confiance, ce sont des gens très sensibles à ce qui se passe dans le comté. J’aimerais aussi remercier mon équipe, celle du bureau de circonscription, mais aussi tous les bénévoles qui ont collaboré avec nous pendant la campagne électorale. Mention spéciale aussi aux organismes communautaires du comté qui tiennent le fort à bout de bras, même en période de coupes importantes.

Q. Est-ce que vous assurerez un rôle de premier plan dans la transition à venir?

S.B. Mon intention est de collaborer, de faire en sorte que la transition soit harmonieuse. Indépendamment des clivages politiques, je veux que Mme Dansereau soit opérationnelle, qu’elle ait ce qu’il faut pour commencer à travailler. Je ne veux pas que les citoyens soient perdants, au contraire.

Lorsqu’on est défait, et même lorsqu’on gagne une élection, il n’y a pas de règles claires. Les dossiers de citoyens qui sont ouverts doivent être transmis au nouvel élu, alors que ceux qui sont fermés doivent être détruits, mais il n’y a pas d’indications précises qui viennent de Québec.

D.L. Assurer une bonne transition, c’est un souci pour moi. J’ai d’ailleurs rencontré M. Carmant à cet effet.

C’est environ 250 dossiers de citoyens qu’on réglait par année, et je suis fière de dire que mon équipe allait au fond des choses rapidement, alors il en reste très peu sur la table.

Q. Qu’est-ce qui vous attend comme projets professionnels? Avez-vous déjà statué?

S.B. Pendant la campagne, c’était clair dans mon esprit que je reprenais mon travail d’élu le 2 octobre. Je n’ai donc rien planifié pour la suite. Je n’ai pas entretenu de contacts professionnels. Je suis sur une page vierge. Il ne me reste plus qu’à me faire valoir!

Je pense que toute cette expérience m’amène un bagage intéressant. Il reste de nombreuses années devant moi pour contribuer à la société.

Pour le moment, je ne suis pas dans l’urgence. Je vais prendre le temps d’y penser. Cela dit, ma formation académique est en relations internationales et j’ai toujours un intérêt très vif pour ce domaine. Je pense qu’avec mon passage en politique, j’ai ajouté des expériences pratiques à mes études. J’ai plusieurs cordes à mon arc.

D.L. Je vais prendre quelques semaines de repos. La campagne électorale a été très intense.

Je dois ensuite donner quelques conférences, et je sais que je peux reprendre l’enseignement à l’Université de Montréal si je le veux. Je reste une pharmacienne!

L’aide humanitaire m’a toujours intéressée. On verra ce que la vie me réserve.

Taillon est l’endroit où j’habite et j’ai l’intention de continuer à être présente. Je veux m’impliquer dans le projet de clinique de pédiatrie sociale et dans le projet de clinique-école au Cégep Édouard-Montpetit. J’ai aussi l’intention d’être présente pour les proches aidants.

Q. Continuerez-vous de militer pour le Parti québécois?

S.B. Je milite pour le PQ depuis que j’ai 15 ans, alors c’est clair que je vais répondre présent quand le parti aura besoin de moi. C’est une formation qui se renouvelle constamment, qui a beaucoup apporté à notre société. Je n’ai donc absolument pas l’intention de tourner le dos à mon parti. C’est un revers qu’il vient de subir, mais un revers momentané qu’il saura surmonter.

D.L. Le PQ reste le parti avec lequel je partage de fortes convictions, celui qui incarne le mieux cette recherche de l’égalité des chances, mais de façon crédible. C’est sûr que je vais continuer à être proche du Parti québécois.

Je crois beaucoup au potentiel du Québec, mais je trouve qu’il est très mal mené actuellement, que l’on pense à la gestion de l’offre ou à la question des pipelines. Je pense que le Parti québécois est celui qui défend le mieux le bien commun.

Sur le plan local, j'ai développé une réelle amitié avec Catherine [Fournier]. Je continuerai certainement de collaborer avec elle.

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