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Rentrée scolaire: le transport par autobus scolaire toujours pas garanti

Mercredi 17 août 2022 16:22 Gabriel Provost

La rentrée scolaire est dans deux semaines et il est possible que les choses ne se passent pas de façon idéale dans le transport scolaire.

Selon Stéphane Lacroix, qui est directeur des communications et des affaires publiques du syndicat des Teamsters, le problème actuel avec le transport scolaire est constitué de plusieurs aspects. D’abord, près de 60 % des contrats n’auraient pas été signés entre les centres de services scolaires et les transporteurs.

Ces derniers, représentés par la Fédération des transporteurs scolaires du Québec, disent notamment que les coûts ont augmenté pour l’entretien des véhicules et qu’ils doivent augmenter les montants des contrats pour pouvoir assumer ces frais; une augmentation de 20 à 35 %. « Si les contrats ne sont pas signés, les chauffeurs vont rester au chômage. Cela fait dire à certains d’entre eux qu’ils sont mieux de trouver un autre emploi parce que ça crée de l’insécurité », indique M. Lacroix.

Une fois que les contrats seront signés avec les centres de services scolaires, si des chauffeurs ont choisi de partir avant la signature de contrats, il pourrait ne pas y avoir suffisamment de chauffeurs pour couvrir l’ensemble des lignes à desservir, ce qui constitue en soi un autre problème.

Finalement, les travailleurs souhaitent également obtenir une meilleure rémunération étant donné que leurs horaires ne sont pas à temps complet et que leur salaire annuel moyen tourne autour de 25 000 $. Stéphane Lacroix ajoute que le fait que ces emplois fonctionnent selon des quarts de travail coupés au milieu de la journée ne permet pas d’avoir un autre emploi pour faire davantage d’argent. « La moyenne d’âge de nos travailleurs est de 60-65 ans. Il y a des gens même de 70 ans qui travaillent dans ce secteur d’activité. Ce que ça veut dire, c’est que les travailleurs sont à la pré-retraite ou à la retraite. Si les conditions ne sont pas améliorées substantiellement, […] ils risquent de décider de ne pas recommencer à travailler. » Ce départ de chauffeurs ferait donc lui aussi en sorte de créer un plus grand manque de main-d’œuvre, soit une difficulté supplémentaire pour garantir le service de transport scolaire.

Négociateur du gouvernement
Ce mercredi matin, en lien avec les difficultés dans la signature de contrats entre les entreprises de transport scolaire et les centres de services scolaires, le gouvernement du Québec annonçait qu’un négociateur a été embauché afin de tenter de régler les problématiques de signatures de contrats.

Pour le porte-parole des Teamsters, « le gouvernement a un petit peu dormi sur la switch, parce que nous on les a informés au mois de juillet qu’il y avait un enjeu et qu’il fallait s’y atteler dès maintenant. » Il dit espérer que les négociations vont se conclure dans « les plus brefs délais. »

Un aperçu l’an dernier
L’an dernier, une situation similaire de négociation sans entente entre les chauffeurs d’autobus et un employeur- Autobus Rive-Sud, division Sainte-Julie- aurait eu pour effet de paralyser le transport scolaire pour environ 1500 à 2000 élèves, mais une entente a finalement eu lieu entre les parties.

Cette année, seulement pour les Teamsters, ce sont une vingtaine de contrats de travail qui devront être renégociés entre les employeurs et les chauffeurs, à l’échelle de la province. Ainsi, comme le résume le porte-parole du syndicat des Teamsters, « cette situation pourrait avoir des répercussions potentielles sur des dizaines de milliers d’élèves. »     

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