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Boisé Maricourt : Longueuil recule et permet la construction d’une maison

Mardi 28 juin 2016 00:00 TVRS

La Ville de Longueuil fait volte-face et permettra finalement la construction d’une maison située dans le boisé Maricourt, pourtant protégé contre l’abattage d’arbres.  Longueuil avait au départ fait une erreur en délivrant un permis dans ce boisé qui doit être gardé intact en vertu d’un règlement de contrôle intérimaire (RCI). Le propriétaire avait toutefois déjà abattu plusieurs dizaines d’arbres et commencé à construire sa maison avant que Longueuil ne se rende compte de son erreur. La Ville a finalement annoncé, hier, avoir conclu une entente avec le propriétaire, ce qui permet à ce dernier de poursuivre la construction, suspendue depuis le printemps. Pourtant, en avril dernier, la mairesse Caroline St-Hilaire avait écrit, concernant cet événement, que la protection des écosystèmes était «non négociable» et que la Ville allait «prendre les mesures nécessaires pour faire respecter la réglementation en vigueur». Du même souffle, elle avait alors invité le maire de Saint-Bruno, Martin Murray, à «prendre ses responsabilités» en ce qui a trait à la protection du boisé des Hirondelles. Corridor faunique En vertu de l’entente, le propriétaire devra toutefois céder une bande de deux mètres de largeur de son terrain. «Combinée au terrain adjacent de la Ville, cette bande constituera un corridor vert de plus de 15 mètres de large qui favorisera le passage des espèces fauniques entre les sections nord et sud du boisé Maricourt», assure la Ville. «Cette solution a été validée par un biologiste externe mandaté par la Ville», a-t-on ajouté. Enquête administrative En avril dernier, après avoir appris que le permis avait été décerné par erreur, la Ville de Longueuil avait lancé une enquête administrative. À cet égard, Julie Martineau, directrice des communications à la Ville, affirme que l’enquête a permis de conclure qu’il s’agit d’«une erreur de bonne foi». «Ce n’est pas évident, parce que l’endroit où c’est situé, c’est un lieu urbanisé, et personne n’avait compris [que ce terrain] pouvait faire l’objet d’un RCI», a-t-elle précisé. Depuis, on assure que des correctifs ont été apportés pour ne plus qu’une telle erreur ne se reproduise. Mme Martineau précise que la solution trouvée respecte un équilibre entre l’environnement, le judiciaire et la problématique sociale. «Tous les partis sont satisfaits par cette entente.» Quant à la compensation financière qu’aurait pu toucher le propriétaire, Mme Martineau n’a pas été en mesure de confirmer qu’une somme a été versée, pas plus que son éventuel montant.

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