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Abolition des commissions scolaires : la présidente de la CSP inquiète pour les élèves

Jeudi 03 octobre 2019 15:15 TVRS

La présidente de la Commission scolaire des Patriotes (CSP), Hélène Roberge, a réagi mardi au projet de loi no 40 qui transforme les commissions scolaires francophones en centres des services, déposé par le gouvernement du Québec.

Rappelons que ce projet de Loi modifierait la Loi sur l’instruction publique afin de remplacer les conseils des commissaires par des conseils d’administration formés de parents, de membres du personnel scolaire et de membres issus de la communauté. Les prochaines élections scolaires, prévues en novembre 2020, seraient annulées et le mandat des commissaires scolaires actuels se terminerait le 29 février 2020.

Finalement, le projet de loi prévoit que le conseil d'établissement des écoles aurait aussi le dernier mot sur les projets éducatifs de leur établissement, en plus de pouvoir se saisir d'un mandat d'initiative sur des questions touchant directement les élèves.

Hélène Roberge soutient que les membres du Conseil des commissaires de la CSP ont toujours pris des décisions dans l'intérêt des élèves, notamment en laissant les décisions pédagogiques être prises par les équipes-écoles. Les plus récents taux de diplomation en seraient la preuve selon la présidente.

Le gouvernement soutient cependant que le projet de loi no 40 permettra de donner davantage d'autonomie aux écoles et de rapprocher la prise de décision de « celles et ceux qui connaissent les élèves par leur nom ».

Pour la présidente de la CSP, ce projet de loi signifie aussi une perte d’autonomie décisionnelle, donnant davantage de pouvoir au gouvernement du Québec qui est « loin de la réalité des écoles ». « L’élu scolaire représente la population et défend ses intérêts. Ainsi, la gouvernance des commissions scolaires se doit d’être une instance politique où les citoyens d’une région peuvent exprimer leurs attentes et leurs espoirs en éducation aux gens qu’ils ont élus », affirme-t-elle.

Selon elle, les commissaires assurent une répartition équitable des ressources entre tous les établissements de leur territoire afin que chaque élève ait des chances égales de réussir. Mme Roberge dit se questionner quant à l’implication d’une petite proportion de parents au sein de la vie démocratique des écoles. « Il ne serait pas surprenant de voir une iniquité entre les milieux, favorisant ainsi les écoles où l’engagement des parents est très fort par rapport à celles où la mobilisation est moins forte, ce qui est très préoccupant », ajoute-t-elle.

Le gouvernement assure de son côté que ce projet de loi permettra de réduire la bureaucratie et de dégager des économies d'environ 45 millions de dollars sur quatre ans, en plus d’assurer « une gestion optimale des ressources qui sont investies dans le réseau scolaire public ».

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